La révolution dedans, c’est le titre d’un numéro spécial de la revue italienne l’Ippogrifo paru début 20181 à l’occasion du quarantième anniversaire de la loi 180 (dite aussi Loi Basaglia) qui transforma de manière radicale l’univers psychiatrique italien.

Le propos de cette revue est de faire le point et d’analyser où l’on en est 40 ans après qu’une loi ait décidé de la fermeture des “manicomi”, les asiles d’aliénés, ancienne dénomination des “hôpitaux psychiatriques”…

Pourquoi révolution dedans ? L’idée est que ce qui s’est passé dans l’univers psy en Italie depuis les années ’60 jusqu’à aboutir à la loi 180 (du 13 mai 1978) ne tient pas que d’une réforme dans les soins psychiatriques mais à proprement parler d’une révolution qui a eu d’énormes répercussions au niveau même de la culture en Italie notamment du fait qu’elle a touché au rapport à l’autre et à la folie.

C’est avec ces idées en tête (qui se sont clarifiées au fur et à mesure et dans l’après-coup) que je me suis engagé dans le voyage d’étude – Erasmus qui nous a emmenés à Florence durant une semaine de la mi-décembre 2019.

Je ne relaterai ici que quelques-unes des multiples et belles rencontres dont nous fûmes gratifiés durant ce séjour, celles qui sont les plus proches de mon propos.

D’abord la première rencontre avec les militants Ceméa de Toscane sur les lieux de l’ArchiVivo, la collections des archives des Ceméa de Toscane conservées et gardées vivantes par deux militantes qui accompagneront résolument notre groupe durant tout le séjour : Laura Grazzini et Michela Lorenzi.

Ceméa Toscane, à la découverte des archives

La première chose qui me tombe sous les yeux lorsque j’entre dans le local de l’ArchiVivo, c’est la revue intitulée Basaglia e i CEMEA. Quelle belle découverte : je ne m’attendais pas du tout à tomber aussi vite sur une question que je me posais depuis ma toute récente fréquentation des Ceméa.

Nos aimables hôtesses, voyant mon enthousiasme, m’en offrent immédiatement un exemplaire… d’autres exemplaires avaient aussi été préparés pour les visiteurs qui en auraient manifesté le souhait.

J’ai emporté précieusement cette revue mais je dois avouer qu’à part l’avoir rapidement feuilletée, avoir constaté que Laura et Michela avaient activement participé au comité de rédaction, je les ai aussitôt rangées pour me consacrer aux multiples moments bien denses des rencontres organisées pour le séjour.

Ce n’est qu’après mon retour que je me suis vraiment consacré à la lecture de l’ouvrage et y ai découvert les trésors d’histoire qu’il contenait, ce qui m’a tout de suite donné l’envie de m’atteler à sa traduction notamment pour en faire profiter mes compagnons de voyage qui pratiquent moins aisément l’italien. Je joins ici les premières pages de la traduction (que je compte bien poursuivre) : l’ouverture, la mise en place du contexte de cette nouvelle revue de la Fédération Italienne des CEMEA, l’histoire succincte mais bien documentée de l’implication des CEMEA dans le monde de la Santé Mentale.

Si le contexte spécifiquement italien sera davantage décrit dans la suite de la revue, on pointe ici d’emblée les effets de cette “Révolution Dedans”, par la façon particulière qu’ont Laura et Michela de lire l’histoire qui aboutira à la fermeture des “Manicomi”.

Dans la suite de la revue (que l’on peut feuilleter en langue originale sur https://www.cemea.it/?p=897), on verra qu’il est pas mal question de parcourir le dense mais bref parcours de la revue Italienne APVS : Assistance Psychiatrique et Vie Sociale qui exista entre 1965 et 1969. Revue qui est sans aucun doute le pendant italien de VST, Vie Sociale et Traitement.

1969-1970, c’est par ailleurs aussi le moment où Basaglia, qui a fait partie de l’équipe rédactionnelle d’APVS, quitte l’hôpital de Gorizia, là où il avait développé depuis 1961 l’expérience du travail en Communauté Thérapeutique :

[Wikipedia] À Gorizia, on parle de communauté thérapeutique ayant comme moteur les assemblées et les réunions. C’est l’occasion pour les membres de la communauté de se confronter. Cette confrontation entre différents rôles culturels et sociaux introduit un motif de comparaison et de contestation, et crée une dynamique. La communauté donne au malade un statut social nouveau, alors que la société en règle générale, tente de le lui dénier. À Gorizia est mis en avant le fait que le malade est un être sans droits, et c’est de cela que l’on parle. La maladie est mise entre parenthèses afin de favoriser les relations.

Deux formidables documents filmés tournés en 1968-1969, que j’ai autrefois sous-titrés à l’occasion du colloque organisé à Gorizia en 2011 (cinquantième anniversaire de l’entrée de Basaglia dans le “Manicomio”), relatent cette première expérience et annoncent déjà l’impasse institutionnelle repérée par Franco Basaglia et qui le portera bientôt à Trieste et à la fermeture des “Manicomi” organisée par la loi 180 du 13 mai 1978 (appelée de façon quelque peu abusive Loi Basaglia pour rendre hommage à l’un de ses très actifs artisans) :

  • Les jardins d’Abel, LE document “historique” réalisé par Sergio Zavoli pour la RAI en 1969
  • La fable du serpent, autre document réalisé par Mirkko Peltonnen pour la télévision finlandaise en 1969 mais qui n’est réapparu qu’en 2011.

Deuxième jour, la Cooperativa Gaetano Barberi, travail en “centre de jour” avec les handicapés adultes. Je m’attendais, comme d’autres du groupe, à rencontrer des travailleurs sociaux qui allaient nous entretenir de la façon dont ils concevaient le travail avec ces personnes. Mais pas du tout : nous entrons dans une pièce où ne siégeaient que deux ou trois “professionnels” avec, dans le cercle, une bonne douzaine de personnes qui ont été invitées à parler avec nous de ce qu’ils faisaient là.

Centro Barberi

Ce fut là la rencontre préliminaire avant qu’ils ne nous fassent voyager dans l’institution pour nous faire partager quelques-unes des multiples activités dans lesquelles ils étaient engagés.

Là aussi, dans cette rencontre inattendue, ce fut pour moi une belle émotion. L’impression de me trouver dans un lieu où la parole de la personne est non seulement prise en compte mais où elle est davantage valorisée dans sa dimension subjective et citoyenne : une personne impliquée en tant que sujet mais aussi en tant qu’être politique engagé dans une institution et, au-delà, dans la société (en particulier lorsqu’ils ont répondu à notre question : Où allez-vous après votre passage à la Cooperativa ?)

J’ai retrouvé dans ces échanges la tonalité vivante des réunions auxquelles on assiste dans les documents ci-dessus de ’69 mais aussi les effets toujours vifs de la “Révolution Dedans” en lien avec la “Révolution Dehors” à laquelle on assiste dans un autre documentaire filmé à Trieste :

  • “Tutti Matti” où un groupe d’éducateurs intéressés par les expériences italiennes dans le domaine de la santé mentale présente quelques fragments de ce qu’ils ont vu à Trieste lors de leur voyage en septembre 1977 alors que se tenait à l’hôpital psychiatrique les troisièmes rencontres du Réseau Européen Alternative à la Psychiatrie… Document Vidéo produit par l’école d’éducateurs de Montpellier et Vidéo Animation Languedoc2

Ce document nous montre notamment l’époque de l’essor des Coopératives visant à l’inclusion des personnes dans leurs milieux de vie et leur participation active dans la société : une véritable Psychiatrie Démocratique, du nom de ce mouvement fondé en octobre 1973 en Italie, et qui a gardé jusqu’aujourd’hui un programme en trois temps :

  1. Continuer la lutte contre l’exclusion, en en analysant et en en dénonçant les matrices dans leurs aspects structurels (rapports sociaux de production) et super-structurels (valeurs et normes) de la société.
  2. Continuer la lutte contre l’“asile”, comme lieu où l’exclusion trouve son expression paradigmatique la plus évidente et violente, tout en étant aussi le garant concret de la reproduction des mécanismes d’émargination sociale.
  3. Souligner les dangers de la reproduction des mécanismes institutionnels excluant, également dans les structures psychiatriques extra-muros d’un quelconque type.

La dialectique de la contradiction

Un point qui mérite à mon sens d’être souligné et qui est manifeste dans ce dernier document, c’est le rapport de Franco Basaglia et de son équipe à la dialectique de la contradiction.

« Le philosophe Hegel a été l’un des premiers à souligner que les contradictions sont le moteur de la dynamique. Contrairement à la logique formelle pour laquelle contradiction signifie erreur, la dialectique étudie les contradictions internes d’un système et y voit la base de la dynamique et de la fabrication de nouveauté qualitative […] Friedrich Engels écrit dans l’”Anti-Dühring” : “Tant que nous considérons les choses comme en repos et sans vie, chacune pour soi, l’une à côté de l’autre et l’une après l’autre, nous ne nous heurtons certes à aucune contradiction en elles. Nous trouvons là certaines propriétés qui sont en partie communes, en partie diverses, voire contradictoires l’une à l’autre, mais qui, dans ce cas, sont réparties sur des choses différentes et ne contiennent donc pas en elles-mêmes de contradiction. Dans les limites de ce domaine d’observation, nous nous en tirons avec le mode de pensée courant, le mode métaphysique. Mais il en va tout autrement dès que nous considérons les choses dans leur mouvement, leur changement, leur vie, leur action réciproque l’une sur l’autre. Là nous tombons immédiatement dans des contradictions. Le mouvement lui-même est une contradiction ; déjà, le simple changement mécanique de lieu lui-même ne peut s’accomplir que parce qu’à un seul et même moment, un corps est à la fois dans un lieu et dans un autre lieu, en un seul et même lieu et non en lui. Et c’est dans la façon que cette contradiction a de se poser continuellement et de se résoudre en même temps, que réside précisément le mouvement. »3

Il y eut enfin d’autres rencontres percutantes durant ce séjour à Florence en rapport aux questions liées à la santé mentale :

  • L’association Artemisia, Centre antiviolence pour les femmes toujours très active et militante.
  • La rencontre de la Coopérative La Fenice (liée à l’Albergo Popolare), travaillant avec les Sans-Abri et organisant notamment des groupes de parole animés hebdomadairement par un psychiatre et une psychologue “volontaires”. Nous fûmes d’ailleurs invités à participer à l’un de ces groupes de parole : rapport bouleversant entre des êtres souffrants provenant de cultures diverses.

En guise d’éclosion, je vous propose un petit texte qui sert de conclusion à l’ouvrage Liberi Tutti4 [Libres Tous, Asiles et psychiatres en Italie, une histoire du XXème siècle], écrit par Valeria P. Babini, enseignante en histoire de la psychologie et de la psychiatrie à l’Université de Bologne, texte qui, par ses références au monde de l’éducation, parlera sans doute beaucoup aux militants Ceméa engagés dans les méthodes d’éducation active. Valeria Babini évoque ici cette révolution dans la culture, cette Révolution Dedans :

Le parcours de la psychiatrie italienne du XXème siècle s’ouvre avec une loi, la n. 36 de 1904, et se termine avec une autre, la n. 180 de 1978. Cette loi signe pour l’Italie et pour la psychiatrie un tournant : elle clôt une époque et en ouvre une autre.

La 180 – on l’a dit – n’est pas la « loi Basaglia », comme on l’appelle communément. Elle comporte toutefois le rappel des idées et des batailles de Franco Basaglia et un résultat tangible et ineffaçable : la fermeture des asiles. C’est tellement vrai que nos enfants, aujourd’hui, pourraient ne même rien savoir de leur existence.

« Maman, qu’est-ce qu’un asile ? » – « Je vais maintenant te raconter une histoire. Il était une fois… », et le nom de Basaglia surgirait bien vite. Dans ce simple sens, L’Italie reste le pays de Basaglia.

Dans un très bel article apparu sur « L’Espresso » le 3 mai 1968, Fabrizio Dentice racontait aux lecteurs l’extraordinaire expérience alors en acte à Gorizia, pour laquelle il trouvait des expressions fortes et tout à la fois emblématiques. Le journaliste parlait de « cellule tombée d’une autre planète », de « foyer de rébellion », et d’un directeur d’asile, Basaglia, « coupable de haute trahison » : aux yeux d’une société accusée d’user du pouvoir pour exclure ou exploiter celui qui ne l’a pas et d’imposer au psychiatre le rôle du médecin-gardien-geôlier.

Non seulement cela, Dentice signalait aussi aux lecteurs que cet homme était un homme courageux : qui avait décidé de lever les contraintes (chaînes, grilles, grillages, camisoles de force, “la strozzina5) pariant que ce sont ces moyens, et non pas la maladie en soi – qui est pourtant bien là –, qui rendaient les fous “furieux”, et qu’il avait fait tout cela à son propre risque. Dentice prévenait ses lecteurs, outre de ce défi, de quelque chose qui les concernait de près : c’est que Franco Basaglia avait aussi le courage « de tenter une expérience impopulaire ».

Ainsi, impopulaire ça l’était et ce fut…

« En réalité, quand nous avons commencé notre travail de transformation, nous avons violenté la société », aurait déclaré Basaglia en 1979. Il gardait la conviction que ce n’est qu’ainsi qu’il était possible de donner vie à une nouvelle communauté d’humains, où les personnes saines et celles en maladie puissent vivre ensemble avec leurs indéniables différences et jusque dans les tensions que celles-ci produisaient. Une expérience indubitablement impopulaire, parce que vouée à combattre un des préjugés les plus diffus parmi les hommes : celui de la folie come altérité inaccessible et menaçante. « Nous avons violenté la société […] – précisait-il, tout en signalant le changement de scène – mais au moment où nous violentions la société, nous étions là présents pour assumer les conséquences de cette violence, nous étions là pour nous assumer la responsabilité de nos actions en tant que nouveaux techniciens, pour aider la communauté à comprendre ce que signifiait la présence d’une personne folle dans la société ».

Mais alors, la thérapie de la liberté devrait-elle s’accompagner d’une pédagogie de la liberté ?

Franco Basaglia savait certainement bien que le plus grand des efforts à accomplir résidait au sein de la communauté des soi-disant « hommes libres ». Se libérer de la peur, de l’ennui, de la répugnance pour l’autre/le différent n’est pas un acte qu’on peut induire par une loi. Se convaincre que l’autre, c’est nous, et surtout nos peurs, signifie apprendre à vivre dans le respect et dans l’ouverture, croire dans la pluralité encore plus que dans l’intégration. C’est plutôt un choix, une pratique de démocratie. Mais, pour être entrepris, et surtout maintenu, c’est un choix qui nécessite un processus continu d’autoéducation, de vigilance permanente contre les mécanismes faciles et fonctionnels de nos modes de penser qui, “par nature” sont au service de notre vie individuelle.

« Pour les individus, la seule voie de salut, c’est que toute l’humanité soit sauve », écrivait une autre psychiatre, Maria Montessori, en 1916.

L’article déjà cité de Dentice sur “L’Espresso” avait un titre à la fois extraordinaire et sans justification : Une Montessori pour les fous. Injustifié parce que pas une seule ligne du texte n’expliquait quel parallèle, d’autant plus difficile à saisir dans une Italie qui n’a jamais su de l’expérience Montessori que très peu en ce moment-là de son histoire […]. Et pourtant, ce titre contenait une intuition extraordinairement suggestive et féconde : L’Italie du XXème siècle avait mis au monde deux méthodes révolutionnaires, une pour les enfants et une pour les fous, toutes deux construites sur la valeur vivifiante de la liberté. Liberté comme pain, comme aliment pour un développement harmonieux et respectueux des aspirations propres à chacun : ainsi le pensait Maria Montessori ; liberté comme droit d’exister, pour la récupération d’une identité perdue et déniée par la maladie, mais aussi pour le rachat d’une collectivité enfermée dans la forteresse de ses propres préjugés ou dans la défense obtuse de sa propre normalité : ainsi l’énonçait Franco Basaglia.

Deux hérétiques, donc, Franco Basaglia et Maria Montessori, qui renient leur science, la psychiatrie : le premier en en refusant la fonction normative et le rôle de contrôle social, la seconde en se tournant vers une pédagogie capable de changer la façon de penser des hommes en y apportant les valeurs constructives de la liberté et de la paix.

La “découverte de la liberté” fut le point de départ de leurs expériences originales. Nous le savons en ce qui concerne Basaglia [le livre Liberi Tutti en atteste]. En ce qui concerne Montessori, rappelons que c’est parmi les petits défavorisés du quartier mal famé de San Lorenzo, se mettant elle-même tout à l’épreuve d’un métier à entièrement inventer, qu’elle en vient à exposer la tâche de l’éducateur : « stimuler la vie, en la laissant se déployer plus librement ». Pour elle aussi, il s’est agi, avant tout, d’éliminer les moyens de contention : c’est ainsi pour le banc, qui fige les enfants en position assise, immobiles comme « des papillons enfilés sur leur aiguille », ainsi aussi pour le mobilier qui fait que l’enfant se sent inapproprié, impuissant et surtout dépendant de l’adulte au lieu d’être soutenu dans le cheminement vers sa propre autonomie.

Tous deux marginalisés par l’establishment psychiatrique. Maria Montessori parce que femme, dès lors excentrique et porteuse de désordre dans une communauté d’hommes, comme l’était la science psychiatrique du début du XXème s. ; Franco Basaglia parce que “philosophe” et dissident en tant que tel face au modèle organiciste de la psychiatrie académique. Mais c’est justement à partir de ce premier acte d’exclusion qu’ils initieront tous deux une vraie et propre expérience scientifique et révolutionnaire qui indique aux sciences de l’homme leur propre devoir dans l’usage et le rétablissement de la liberté.

La liberté comme méthode et comme fin. Il en est ainsi pour “La méthode de la pédagogie scientifique” et pour “L’institution en négation” : deux “anti-livres” qui feront littéralement le tour du monde. Des livres certes très différents entre eux. Comment auraient-ils pu ne pas l’être ? Mais avec un trait fondamental commun : être des “rapports” plutôt que des textes. Des comptes-rendus d’expériences uniques, qui se veulent exemplaires et à la fois ouvertes, et qui, au moment où on les rend publiques, sont déclarées comme étant à dépasser ou à réfuter. Des rapports de deux laboratoires à la fois scientifiques et politiques : l’un dans un asile et l’autre dans une crèche. Celui de Basaglia qui jusque dans son titre le signale : L’institution en négation. Celui de Montessori qui pointera : « ce que je défends n’est pas une méthode, c’est un principe de défense de la personne humaine ».

Vanni Della Giustina 22.01.2020

1 Francesco Stoppa (a cura di), La Rivoluzione Dentro, Per i 40 anni della legge 180, Biblioteca dell’Ippogrifo, Libreria al SEGNO Editrice, 2018

2 Réalisé par Alain Albaric, Dominique Brendel, Michèle Roussel, Bernard Sourogne, Françoise Vallat. Sous la direction de Pierre Boiral. Moyens techniques : Vidéo Animation Languedoc. Produit par Institut de Psycho-Pédagogie Médico-Sociale. Restauration Hors-Champ Vidéo 2013.

3 Robert Paris, Qu’est-ce qu’une contradiction ? in http://www.matierevolution.fr/spip.php?article572

4 Valeria P. Babini, Liberi Tutti, Il Mulino 2009

5 La Strozzina [“l’étouffoir”] est un système très rudimentaire pour faire perdre conscience au malade, en le suffocant. On lui jette un drap, souvent mouillé, sur la tête en le serrant étroitement autour du cou de façon à ne pas lui permettre de respirer : la perte de conscience est immédiate.