Agir dans le quartier dans lequel on vit, un premier principe pour être dynamisateur communautaire.

Agir auprès des publics prioritaires de ce quartier en s’engageant soi-même à poursuivre son parcours de formation, vers le baccalauréat, un second principe pour cette mission.

Et Zé Maria d’expliquer son travail… son travail, non son action, son engagement ! Le plus important c’est de faire en sorte que les enfants et les ados n’utilisent plus de mots grossiers, soient respectueux les uns envers les autres. Il n’anime pas d’activités : il va chercher chez eux les enfants, les adolescent.es, parfois les ramène ; il aide les animateurs et animatrices durant les ateliers.

Zé Maria est le dynamisateur de l’association « Rotas de Bairro » qui s’attache dans un quartier, sous la piste d’atterrissage de l’aéroport de Lisbonne, à accueillir des enfants et des adolescent.es tsiganes ainsi que celles et ceux dont les familles sont originaires des anciennes colonies du Portugal, notamment du Cap vert.

Durant le moment passé dans le local exigu où une vingtaine de gamins et de gamines – de 5 à 17 ans sans doute – jouent, discutent, regardent leur écran de téléphone, je sens que Zé Maria est attentif à chacun.e : un geste pour éviter qu’une des plus jeunes ne glisse, un bonjour appuyé à un ado qui vient de pousser la porte du local… sa fierté de montrer le dernier projet, le micro jardin qui vient d’être installé dans le local.

C’est à la fois de fierté de l’action conduite, qui fonctionne qu’il s’agit et d’attention aux autres, d’autorité naturelle, consentie entre autres parce que tous et toutes le connaissent dans ce quartier. Zé Maria calme au milieu de petits groupes, de groupes d’âge très différents incarne le mot accueil et tout ce qu’il embarque en termes de relation éducative !

Sophie Dargelos.