Mardi 17 décembre, nous sommes allés à la coopérative Gaetano Barberi pour rencontrer un centre d’accueil de jour pour adultes en situation de handicap mental.

Avant de partir nous avions préparé, comme question : quel projet politique votre structure, ou vous, professionnels, avez-vous pour l’accompagnement des personnes ?

Tout d’abord, nous avons été surpris par le mot coopérativa : pour nous, français, une coopérative est plutôt un modèle de l’économie sociale et solidaire, avec ses ressources propres. Ici, il s’agit d’une structure financée par les communes. C’est d’ailleurs la commune de Florence qui est propriétaire des locaux.

A la coopérativa Barberi, nous avons été surpris. Et dans la pédagogie, dans les pratiques, l’étonnement est toujours bon signe.

D’ailleurs, nous avons été très agréablement étonnés par la manière dont il a été répondu à notre question : quand nous avons demandé quel était le projet, les professionnels ont renvoyé, pour nous répondre, vers les personnes accueillies.

Présents avec nous dès notre arrivée, ceux-ci nous ont répondu avec aisance, enthousiasme et plaisir de partager. Ils nous ont raconté la manière dont se déroulaient leurs journées au centre, les temps partagés (repas), les activités ( musique, karaté, jardinage, couture, multimédia et film ou céramique).

Finalement, ce sont bien eux, les bénéficiaires, qui nous ont présenté l’équipe : les stagiaires, les volontaires, les professionnels et nous ont raconté leur parcours commun et leurs souvenirs partagés dans cette petite structure qui se veut familiale.

Ils nous ont semblé rodés à l’exercice de la participation. Il faut dire que l’équipe nous en parle en terme de « protagonistes actifs » et nous confie que ces mêmes personnes présentent leur structure à l’université.

Nous avons ensuite été guidés au travers des différents ateliers, où on a pu les voir à l’œuvre dans une ambiance vivante et détendue. Ils avaient dans le regard un émerveillement communicatif, d’autant que les objets que nous avons vus témoignaient d’une réelle créativité. Là encore, nous avons été étonnés et notre visite n’était pas terminée.

Les extérieurs témoignent là encore d’un investissement des espaces et d’une organisation qui parle de l’écologie, de la nature, de la récupération mais aussi d’échanges, de poésie, d’inventivité.

Pour clôturer notre après-midi à la coopérative Barberi, nous étions attendus pour un goûter festif pendant lequel, ils nous ont présenté un ancien stagiaire investi dans une association d’échanges internationaux de travailleurs sociaux.

Nous étions venus avec une grande question politique, nous n’avons eu aucun beau discours, mais des pratiques qui traduisaient un réel projet d’accompagnement qui donne toute leur place aux bénéficiaires. Tout est création au centre Barberi : un vrai projet politique.

Rozen et Warda