La santé mentale et les Ceméa de Toscane (http://www.cemeatoscana.org/), c’est une longue histoire! 1963, c’est un 1er stage qui est proposé à Florence, avec le soutien rassurant du Dr Daumezon http://psychiatrie.histoire.free.fr/pers/bio/daumezon.htm, créateur en 1949, avec Germaine le Guillant, des stages de formation des infirmièr.e.s psychiatriques, aux Ceméa.

Les Ceméa de Toscane, avec son soutien, défendent le principe du lien entre psychiatrie et pédagogie, qui permet un croisement des regards et des analyses et un enrichissement réciproque.

L’Italie connaît dans les années 70, une véritable révolution dans la prise en charge et l’accompagnement des malades mentaux, sous l’impulsion militante et engagée du Dr Basaglia (https://fr.wikipedia.org/wiki/Franco_Basaglia), critique de l’institution asilaire. Il lutte pour faire évoluer le système et changer le regard de la société sur les patient.e.s des services psychiatriques. Sa volonté et son action, visent à ouvrir les établissements, à donner une place différente aux patient.e.s, mais aussi aux professionnel.le.s agissant au sein des institutions. Il fonde le mouvement de la psychiatrie et encourage la fermeture des hôpitaux psychiatriques, pour privilégier l’ouverture des centres de santé mentale ancrés dans les territoires de vie des patient.e.s. À Trieste, lieu d’exercice de Basaglia, les patient.e.s sortent dans la ville.

Ce mouvement de « l’anti-psychiatrie » (https://fr.wikipedia.org/wiki/Antipsychiatrie) sera le l’inspirateur de la loi 180 (1978), dite Loi Basaglia, qui marquera une grande réforme du système psychiatrique, plaidant pour la fermeture de tous les hôpitaux psychiatriques et leur remplacement par un système de services communautaires https://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_180.

Face à ce nouveau modèle qui se met en place en Italie et qui se montre assez déstabilisant pour les soignant.e.s, les Ceméa de Toscane vont renforcer encore un peu plus leur action, en proposant plusieurs stages par an, réunissant plusieurs dizaines de professionnel.le.s. Leur objectif reste toujours le même : permettre le croisement des approches, afin de modifier le regard porté sur les malades mentaux: ne plus se focaliser sur la maladie, mais regarder plus globalement la personne : derrière la maladie, il y une personne !

Le travail et l’expérience développés par les Ceméa de Toscane, va alors conduire les français a, à leur tour, venir observer et se former à Florence.

David