Teresa Martins, conseillère à l’éducation, au développement communautaire et à la gestion participative au pôle politique enfance et jeunesse de la mairie de Carnide nous a, tout d’abord, expliqué le système scolaire portugais. 

L’école est obligatoire de 6 à 18 ans avec une répartition par cycles. Le premier cycle accueille les enfants de 6 à 10 ans, le deuxième cycle concerne les enfants de 11 à 13 ans, le troisième cycle, ceux de 14 à 16 ans. Les 17-18 ans, vont dans le secondaire et passent, en général, le bac à 18 ans.

L’école du quartier de Carnide, que Teresa nous a fait visiter offre, en outre, un jardin d’enfants, pour les enfants de 4-5 ans. Au niveau des vacances scolaires, la répartition se fait de la façon suivante : deux semaines à Noël, 4 jours autour du carnaval et deux semaines à Pâques. En été, les élèves de cycle primaire sont en vacances du 15 juin au 15 septembre.

Les cours se terminent à 15h30 du lundi au vendredi, mais les écoles sont tenues de proposer de l’anglais, du sport et de l’art aux enfants entre 15h30 et 17h. Si l’école est obligée de proposer ces activités, les élèves, eux, ne sont pas obligés de les suivre. De fait, ce sont des structures privées qui proposent ces activités à la charge des familles en fonction de leurs ressources (au maximum 25€ par mois).

Un quartier précurseur

Le quartier est très connu pour ses projets précurseurs, en matière d’éducation informelle et de soutien apporté aux familles, mis en place par la mairie de quartier.

Dans ce quartier, où beaucoup de parents travaillent dans le nettoyage, l’école est ouverte de 7h à 20h et propose un accueil en périscolaire par des animateurs, mis à disposition par la mairie, de 7h à 9h30, puis de 15h30 à 20h.  

Cet accueil périscolaire se veut participatif.

Le dernier projet en date proposé par la mairie de quartier s’intitule « lire et compter » dans la ville. C’est une sorte de « géocaching » en lien avec les plaques de rues, le patrimoine historique du quartier. Les participants sont invités à relever des défis en s’aidant de ce qu’ils apprennent à l’école ou même au jardin d’enfants. Il existe, en effet, trois versions de ce jeu : « jardin d’enfant », « cycle primaire » et même « familles », pour inviter les enfants à le faire en famille et contribuer ainsi à un bagage culturel commun au niveau du quartier, de la ville…

La notion de participation est très importante à tous les niveaux du projet périscolaire. Dès le jardin d’enfants, il y a une initiation au conseil d’enfants. Dès le cycle primaire, les conseils fonctionnent avec un bureau et donc un président, un secrétaire, un trésorier de séance. Une fois les propositions adoptées par l’ensemble des enfants, c’est aux membres du bureau de suivre le projet pour que ce qui a été voté se réalise. Par exemple, si l’activité retenue est de créer un labyrinthe de façon à pouvoir s’y déplacer, les membres du bureau devront réfléchir avec les adultes les moyens et conditions nécessaires à la mise en œuvre de projet, puis le réaliser.
Tout n’est pas simple Si tout semble bien organisé et bien rôdé, avec un conseil local d’éducation qui réunit une fois par mois, les différents partenaires impliqués dans ces projets : mairie, école publique, école privée…tout n’est pas simple.


Chaque mairie de quartier a la charge de groupements scolaires : celle du quartier de Carnide suit ainsi 3 écoles de premier cycle, qui ne sont pas forcément dans le même arrondissement.
Depuis peu, certaines écoles ont en effet fait le choix de passer en semestre, alors que jusque là toutes fonctionnaient par trimestre. Ce choix pris par les groupements scolaires, a un impact sur les horaires de l’école et sur les vacances. Il peut dès lors arriver qu’une mairie de quartier ou d’arrondissement doive gérer les besoins en périscolaire avec certaines écoles qui sont en vacances alors que d’autres fonctionnent…

Patricia Bleydorn