“Faire le pont” entre des générations différentes, entre des enfants, des jeunes et leur environnement, entre des quartiers qui se jouxtent et s’ignorent comme l’explique Patricia COSTA dans la vidéo ci-dessous. C’est une ambition portée par plusieurs associations qui agissent ensemble auprès des enfants, des familles, des personnes âgées, … depuis plus de vingt ans dans plusieurs quartiers populaires de Lisbonne.

Patricia COSTA Vice Présidente de l’association
https://fr-fr.facebook.com/projectofazeraponte/

Le projet Fazer o Ponte fait partie du programme ESCOLHAS (voir l’article à ce sujet) en travaillant principalement auprès de plus de 435 personnes (familles; enfants et jeunes de 6 à 25 ans) de quartiers sur leur projet de vie, l’aide aux devoirs, le développement de compétences personnelles pour une meilleure employabilité, le droit des enfants (en lien avec la CIDE), l’égalité dans la différence, etc.

Dans le quartier ” Vale de Alcântara”, composé de familles portugaises pauvres, pas d’immigration, pas de problème de cohabitation ou de replis communautaires. C’est une singularité reconnue de ce quartier de Lisbonne. Mais comme dans beaucoup de quartiers, les trafics de stupéfiants dominent et quand des enfants de plus en plus jeunes y sont enrôlés, les missions des associations sont essentielles et demandent à la fois obstination des acteurs.trices éducatifs et une grande humilité devant des résultats articulant sans cesse avancées et échecs. Les enjeux sont nombreux quand il convient d’ouvrir les enfants et les jeunes sur leur environnement (prendre le bus et dépasser la frontière du quartier, du “connu”); de leur permettre de vivre des expériences de vie, leurs expériences de vie; d’offrir des espaces de paroles et d’écoute quand ce n’est pas possible dans la famille.

Soutenu par plusieurs municipalités de quartiers, par les bailleurs sociaux, engagés dans des partenariats multiples et notamment avec les écoles, l’association conduit des actions éducatives au cœur de la cité. Cette relation avec les enseignants est capitale et complexe. Capitale quand la reconnaissance du travail de l’association est totale et que s’installe une relation de confiance au bénéfice de la réussite de l’enfant ou du jeune. Complexe quand l’enseignant refuse de considérer l’environnement de vie de l’enfant (environnement qui n’est d’ailleurs surtout pas le sien …). De ce point de vue, on pourrait se croire un peu en France …

Jean-Luc Cazaillon