Lundi matin, je quitte allègrement mon chez moi, non sans avoir vérifié que toutes les prises étaient débranchées, les lumières éteintes, le chauffage baisse… je me rends chez une amie qui va m’emmener en gare. Rapidement, je m’aperçois que j’ai oublié mon téléphone en charge à la maison ! Premier réflexe, prévenir Jacqueline mais sans téléphone, pas d’accès aux numéros des copines, enregistrés dans ce fameux téléphone !
On essaie très vite d’imprimer mon billet de train mais mon ordinateur ne reconnait pas l’imprimante. On abandonne et on se dépêche de rejoindre la gare ; je me dis que j’enverrai dans le train, un mail à Jacqueline pour la prévenir car nous devions nous appeler lorsque j’arriverai à la gare de Bologne. Mais impossible de me connecter au wifi. Dans le TGV, le contrôleur me retrouve avec ma date de naissance. Tout va bien, mais en Italie ? Il me conseille de descendre en gare de Chambéry pour imprimer le billet Turin/Bologne à une borne. Vous avez 8 minutes, me dit-il. Sauf que la machine se bloque, je perds du temps et je retourne en courant au wagon, sans billet ! Pour internet, je fais encore un essai en gare de Turin, infructueux. A Turin, le train arrive avec 20 minutes de retard, je n’en ai donc plus que 10 pour acheter un billet. Heureusement car des contrôles ont eu lieu.
Arrivée à Bologne, une gare immense avec de larges couloirs aux murs nus, fortement éclairés. Je sors sur la place côte centre-ville et je me mets en recherche du chemin pour rejoindre les locaux d’ARCI. Sans téléphone, pas d’accès a googlemaps pour se diriger dans une ville inconnue. J’avais noté le trajet succinctement sur un petit papier. J’arrive chez ARCI, sûrement en avance mais je n’ai pas de montre, alors je décide de retrouver le groupe au lieu de rendez-vous devant le magasin Coop. Sans téléphone, pas d’accès à l’heure. Je suis obligée de boire un café pour demander l’heure à la serveuse ! Je ne retrouve pas le groupe et je retourne tant bien que mal à ARCI, en essayant de reconnaitre par où je suis passée à l’aller ! Je fais des tours et des détours et je finis par entrer dans la cour du palais d’ARCI et de trouver mes collègues. Enfin, mon voyage infernal s’achève ! Je pensais que Jacqueline, ne me voyant pas en gare, avait rejoint le groupe. Mais on m’apprend qu’elle et Mélanie sont toujours à m’attendre. Les pauvres ! A ce moment-là, on essaie de prévenir Mélanie mais le téléphone de celle-ci est déchargé, elle n’a donc pas le message comme quoi je suis arrivée avant elles à la réunion avec ARCI. Finalement, c’est presque une heure plus tard qu’on appelle Jacqueline et elles arrivent !
Je leur explique ma mésaventure. Elles avaient bien sûr essayé de m’appeler sur mon téléphone et se demandaient pourquoi je ne répondais pas, s’imaginant toutes sortes de choses ayant pu m’arriver. Elles ont guetté toutes les arrivées de trains en provenance de Turin ou Milan. Elles ont assisté sur la place de la gare à une manifestation syndicale, la même que j’avais vue moi aussi. On a dû se rater à quelques minutes près !
La morale de cette histoire, c’est qu’à l’avenir, je saurai être moins dépendante de ce petit instrument de communication. La morale de cette morale, c’est qu’on reconnait ses amies à celles qui sont capables de vous attendre 2 heures sur le quai d’une gare sans rechigner ! MERCIIIII.
Les choses sérieuses vont pouvoir commencer, échanges, visites, reportages illustrés de photos. Et zut, sans téléphone, je ne peux pas non plus prendre de photos. Là, je vais être dépendante des autres.
Isabelle L.