Par les CEMEA de Bourgogne-Franche-Comté
Les Ateliers cinéma sont un parcours éducatif et culturel proposé tout au long de l’année par les CEMEA, dans le cadre du Festival International du Film d’Éducation d’Évreux et de ses décentralisations en régions.
Ces Ateliers sont construits dans une volonté permanente d’éducation à l’esprit critique, d’éducation à la consommation, de pratique d’Éducation Nouvelle.
Étant un mouvement qui porte la pratique et la réflexion sur l’Activité, c’est dans ce cadre d’éducation que nous fondons notre action dans les projets que nous développons avec les publics et les institutions, à partir de quelques concepts et principes incontournables :
La personne, ou l’individu,
« Chaque individu a le droit à notre respect et à nos égards. »
C’est un principe de base pour l’éducation nouvelle, c’est un principe fondateur, nourrit aujourd’hui par les travaux sur l’acceptation de l’autre, l’altérité, sur la bientraitance, qu’elles soient d’ordre social, culturel, philosophique ou culturel.
En éducation nouvelle, LA CONFIANCE est un postulat sur lequel se construisent les actions. C’est affirmer que l’être humain et le groupe ont des capacités de penser, de s’émerveiller, d’apprendre et d’agir. Le cadre permet l’expression et l’exercice de ses capacités. Il est soutenu par l’éducateur, l’éducatrice et par le groupe. Ces conditions sont indispensables à la réussite d’une pédagogie de l’expérimentation, du tâtonnement, du droit à l’erreur et de l’entraînement.
Le groupe, le collectif,
« Tout être humain peut se développer et même se transformer au cours de sa vie. II en a le désir et les possibilités. »
Le groupe, le collectif, sans lequel la personne n’existe pas. Le collectif qui émancipe, qui permet à chacun et à tous de faire évoluer une réalité à la transformer en continu vers plus de liberté, sans que ce soit un vain mot. Les choix individuels doivent alimenter le collectif, sans y être manipulés ou laminés.
En éducation nouvelle, il n’y a pas d’éducation sans CADRE. Il est adapté au public, à la temporalité et au lieu. Il suscite des envies, il rassure, il structure. Il est transformable par le groupe pour tenir compte de son vécu. L’action au sein du cadre et les transgressions des limites posées par celui-ci, servent à son appropriation. L’éducateur.trice en est à l’origine, il en est aussi responsable et acteur.trice. Il accompagne sa transformation. En éducation nouvelle, le cadre est générateur de liberté.
Le milieu, l’environnement,
Le milieu de vie joue un rôle capital dans le développement de l’individu.
Ayant pour base les réflexions et les travaux de Wallon, nous pensons que chaque individu doit être acteur de son milieu dans toutes situations pédagogique.
Nous pensons que seule une pratique culturelle de la personne avec son environnement pose le sens de la pratique, le sens de l’activité, de la consommation, des loisirs culturels, a un intérêt éducatif, politique évident.
L’activité,
Il y a comme une urgence à réhabiliter le faire, à donner symboliquement des mains aux enfants et aux jeunes, pour qu’ils puissent mieux accéder à la connaissance en la fabriquant. Fer de lance de notre mouvement d’éducation nouvelle. Nous proposons là de mettre en lumière la réflexion de Francine Best, philosophe de l’éducation, sur la notion d’activité.
« L’activité est la succession d’actions…
qui est fondée sur un besoin,
qui répond à un intérêt,
qui est déclenchée par un désir,
qui fait l’objet d’un projet ouvert,
qui se déroule par opérations fonctionnelles,
qui constitue une expérience personnelle,
qui donne lieu à une réflexion,
qui permet d’atteindre un ou plusieurs objectifs :
expressions, découvertes, acquisitions, communication. »